Campagne de promotion des biologistes

Ordre des pharmaciens

L’Ordre national des pharmaciens lance en juin une campagne de sensibilisation sur le rôle des biologistes, « Mon biologiste médical, Mon partenaire santé ». elle se déploie dans les laboratoires et sur les réseaux sociaux.

Publié le 25 juin 2021

Campagne de promotion des biologistes

L’objectif : faire mieux connaitre au grand public la profession et ses missions de santé publique, en profitant de l’exposition des biologistes pendant la crise sanitaire. « Présents au sein de 4800 sites, dont 4000 privés, répartis de façon homogène sur le territoire, les biologistes médicaux sont des professionnels de haut niveau de compétence, de proximité, accessibles rapidement pour la prise en charge des patients. Leurs compétences doivent être utilisées dans les parcours de soin », indique Philippe Piet, président de la section G Biologie médicale de l’Ordre national des pharmaciens.

Celui-ci lance en juin une campagne nationale de sensibilisation à destination du grand public, par voie d’affichage et d’une bande dessinée (BD) dans les laboratoires et avec des opérations de marketing digital sur les réseaux sociaux (animation vidéo déclinée de la BD) et en partenariat avec Doctissimo.  Elle présente les différentes missions des biologistes médicaux : la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique et le diagnostic. Rappelant que 70% des diagnostics reposent sur des examens de biologie médicale, l’Ordre appuie le rôle du biologiste comme gestionnaire de risques, garant de la qualité et de l’interprétation de l’examen biologique.

 

Un rôle clé reconnu, des missions méconnues

« Nos laboratoires hospitaliers assument également de multiples missions. Nous représentons un maillon essentiel de la prise en charge à l’hôpital, où nous participons aux instances médicales et aux RCP (réunions de concertation pluridisciplinaires) dans un dialogue cliniciens-biologistes, à des recherches cliniques, et où nous travaillons à la découverte de nouveaux marqueurs biologiques et mettons au point de nouveaux protocoles » souligne Bernard Poggi, vice-président de la section G. Pendant les vagues d’épidémie de Covid-19, les laboratoires hospitaliers se sont trouvés en première ligne de la prise en charge avec la radiologie et ont été réactifs dans l’accompagnement à la réorganisation de l’hôpital afin d’absorber le flux de patients. Les laboratoires ont ainsi participé au développement ex nihilo de lits de réanimation avec une mise en place de la biologie délocalisée. Malgré cette forte implication et le rôle clé des biologistes mis en avant lors de cette crise, la biologie médicale reste mal connue des patients.

 

Valoriser le travail technico-clinique

En ville, si les patients ne perçoivent souvent que la partie émergée de l’iceberg, l’Ordre souhaite rendre visibles les actions quotidiennes du biologiste en leur faveur, en insistant sur le rôle pivot de la profession dans sa relation avec les prescripteurs. « Notre expertise est à ce jour reconnue de façon informelle, cela pourrait être formalisé de manière plus règlementaire certes, mais l’essentiel est de faire comprendre aux patients que nous ne sommes pas seulement une spécialité « technique » mais que nous possédons une forte expertise clinique et que notre rôle est aussi de les orienter en fonction de leur situation particulière et d’accompagner nos collègues médecins dans la prescription et le diagnostic », note Philippe Piet. « Le biologiste est sous-utilisé, or il peut limiter les pertes de chances, notamment dans les contextes de difficulté d’accès aux soin » ajoute-t-il. Une façon aussi, en passant par l’amélioration de l’image des biologistes auprès du grand public, d’essayer d’attirer à nouveau des candidats en internat de biologie médicale dans un contexte de baisse tendancielle du nombre de biologistes en exercice.

N. G.

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