Les transactions repartent

Etude Interfimo

L’année 2017 enregistre une franche accélération du nombre de transactions de pharmacies, alors que les prix de cession semblent être arrivés à un palier. Pour la troisième année consécutive, la moyenne nationale est stable, à 76% du chiffre d’affaires hors taxes (CA HT).

Par , publié le 11 avril 2018

Les transactions repartent

Les prix des officines sont remarquablement stables dans un environnement économique en légère amélioration l’an dernier au niveau du chiffre d’affaires (+0,5% en moyenne) et de la marge brute globale. Le prix de cession moyen France entière se maintient pour la troisième année consécutive à 76% du CA HT, selon la récente étude de la société Interfimo sur les prix et valeurs des pharmacies réalisée à partir d’un panel d’environ 950 cessions. Cependant, cette tendance globale masque toujours de fortes disparités d’évolution selon la taille des officines. La désaffection de la demande sur les petites officines fait que leurs prix baissent (environ d’un point sous la barre des 1,6 M€ de CA). Ainsi, le prix moyen d’une officine de CA inférieur à 1,2 M€ chute à 62% du CA HT en 2017. A contrario, l’effet de rareté sur les affaires de plus de 2 M€ entraîne un retour à la hausse des prix d’environ un point à 84,4% du CA HT. Soit un écart de prix entre ces extrêmes de plus de 22 points ! Le fossé est du même acabit (21 points d’écart) entre la région parisienne qui est la moins chère de France en 2017 (64% du CA HT en moyenne) et la Bretagne qui reste la région la plus valorisée (prix moyen stable à 85% du CA HT par rapport à 2016).
Après deux années de stabilité à 6,2 fois l’EBE (excédent brut d’exploitation) reconstitué (avant rémunérations et cotisations sociales des titulaires cédants), le prix de cession moyen enregistre une légère remontée à 6,3 fois l’EBE, ce qui reste une valorisation raisonnable sur le plan économique. Toutefois, la dispersion des prix en multiple de l’EBE s’accentue, rompant avec la tendance des années précédentes. Près de 25% des transactions se sont négociées à 7,5 fois l’EBE ou plus.

Un bond de 9% du nombre de cessions

Même si nous sommes encore loin de l’effervescence à attendre des départs en retraite qui sont inscrits dans la pyramide des âges de la profession, le marché en ressent les prémices. Le nombre de mutations est en nette augmentation (+ 9% à 1550 cessions de fonds et de parts). Les experts d’Interfimo saluent cette franche accélération, signe d’une reprise de confiance des acquéreurs et conséquence aussi d’une plus grande souplesse de l’accès au crédit induite notamment par la palette de solutions de financement proposées par les groupements et les répartiteurs. Même si, selon eux, il faudrait au moins 2000 mutations par an pour fluidifier les sorties et la mobilité en cours de carrière des titulaires.
L’étude confirme par ailleurs la dynamique sur les cessions de parts (+11%, plus d’un tiers des transactions, 550 cessions exactement) et les modalités d’acquisition en SEL, très largement majoritaires (90,5% des cas).

Repères

  • 76% du CA HT et 6,3 fois l’EBE : prix de cession moyen des officines en France en 2017
  • 1550 mutations recensées (+9% par rapport à 2016), dont environ 1000 cessions de fonds (+8%) et 550 cessions de parts (+11%)
  • plus de 22 points : les disparités de prix s’accentuent entre petites et grandes officines :
  • La Bretagne est la région la plus chère et en même temps le second marché le plus actif de France (82 mutations pour 1000 officines).

Jacques Nadel

Dans la même rubrique
  • Actualités
  • Actualités
  • Je gère mon officine
  • Je m’informe
  • Actualités
  • Actualités
  • Je m’informe