Baisses de prix sur les DM

Baisses des tarifs des tire-laits et encadrement des durées d’utilisation à hauteur de 20 millions, des pansements hydro-colloïdaux, de 15% sur les sets de pansements à compter du 1^er mai, avis de projets de baisse de 15,2% des tarifs de lits médicaux pour le 1^er mai également, et dans le collimateur, le secteur du recueil ou du drainage des urines et des selles…
Face à ce déferlement, la situation devient explosive entre d’un côté les pharmaciens et les prestataires de soins, de l’autre le Comité économique des produits de santé (CEPS) qui se refuse à toute négociation avec eux. Sur fonds d’économies drastiques, l’Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM) avait présenté un plan de 12,3 M€ d’économies, en proposant la mise en place d’un forfait de remboursement dégressif pour les longues durées d’allaitement, mais l’absence de réponse du CEPS ressemble fort à une fin de non-recevoir. Révolté par son attitude de maîtrise comptable et son refus d’étudier des solutions alternatives allant dans le sens des économies et d’une régulation des dépenses autrement que par des baisses de prix, Fabrice Camaioni, président de l’UNDPM, dénonce « une injonction contradictoire qui consiste à faire beaucoup plus tout en diminuant drastiquement les tarifs de remboursement. » Car en s’attaquant une nouvelle fois au secteur de la prestation de santé à domicile, ce virage de l’ambulatoire tant souhaité dans « le plan santé 2022 » ne pourra pas être pris avec une dégradation des conditions économiques de ses acteurs.