Trop tôt pour les autotests

Tests sérologiques rapides Covid-19

La HAS précise la place des différents tests sérologiques rapides dans la lutte contre le Covid-19. TDR et Trods sont recommandés dans la surveillance épidémiologique et la stratégie diagnostique, tandis que le recours aux autotests apparaît prématuré.

Publié le 20 mai 2020

Trop tôt pour les autotests

La HAS a publié le 18 mai son avis sur les indications d’utilisation des tests sérologiques rapides dans lutte contre le Covid -19. Contrairement aux TDR (tests de diagnostic rapide) et aux Trods (tests rapides d’orientation diagnostique), le recours aux autotests apparait encore prématuré.
Cet avis constitue le troisième volet de la définition de la place des tests sérologiques dans la prise en charge de la maladie Covid -19 suite à la saisine ministérielle du 11 avril 2020, suite au cahier des charges détaillant les critères de qualité et d’exigence de la HAS vis-à-vis des tests sérologiques afin de faciliter leur développement et leur évaluation et de l’avis décrivant la stratégie d’utilisation de ces tests.

Les TDR étant réalisés en laboratoire de biologie médicale, ils sont recommandés selon les mêmes indications que les tests automatisables ELISA, détaillées dans le précédent avis de la HAS (en diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques, en cas de test virologique négatif mais de symptômes évocateurs de Covid­19, et auprès des personnels soignants ou d’établissements d’hébergement collectif qui ont été en contact avec le virus et pour les enquêtes épidémiologiques).

Les Trods peuvent être réalisé par des professionnels de santé autre que les biologistes médicaux comme les médecins, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens Ils donnent une orientation diagnostique mais « ne peuvent se substituer aux examens de biologie médicale réalisés en laboratoire » insiste la HAS. Il est donc nécessaire de confirmer tous résultats de Trod positif par un test sérologique ELISA ou TDR. Ces tests sont recommandés dans un champ plus restreint que les TDR et tests automatisables : pour les personnels soignants et d’hébergement collectif et pour les patients symptomatiques sans signes de gravité s’ils présentent des difficultés d’accès à un laboratoire de biologie médicale, mais pas à l’hôpital.

Enfin, concernant les autotests, réalisés par le patient lui-même, les incertitudes sur leurs modalités d’utilisation en vie réelle sont trop fortes (fiabilité, lecture et interprétation). LA HAS estime donc qu’il est prématuré de les recommander en pratique à ce stade. La HAS rappelle que « dans l’état actuel des connaissances, ces tests n’ont pas encore de place dans l’identification des personnes protégées contre le virus ».

Un guide d’utilisation à l’attention des professionnels de santé est en cours d’élaboration avec les généralistes et définira les conditions pratiques d’utilisation et surtout d’interprétation de ces tests.

N. B-S.

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