Lancement de la campagne #revoirsonmedecin

Une campagne nationale de sensibilisation vient d'être lancée pour inciter les patients chroniques, très nombreux à ne pas avoir consulté de médecin ou de spécialiste pendant le confinement, à reprendre contact avec eux.

Publié le 24 juin 2020

Lancement de la campagne #revoirsonmedecin

La campagne, basé sur le hashtag #revoirsonmedecin, invite les patient à passer à l’action avec le message « Maintenant, prenez soin de vous, prenez rendez-vous, en consultation ou téléconsultation ». Elle se décline sur les réseaux sociaux via les associations de patients et les structures scientifiques qui la soutiennent et de nombreux autres acteurs associatifs qui se sont engagés à la relayer. Une page Facebook (www.facebook.com/revoirsonmedecin) est dédiée à la campagne, permettant de s’informer sur la campagne, de (re)découvrir les principaux éléments du sondage, de télécharger les outils dédiés (bannières, filtres, affiches…) afin de diffuser le message auprès de sa communauté. De plus, des filtres Facebook (Revoir son médecin) ont été mis en place afin de permettre à chacun de s’engager pleinement auprès des 15 à 20 millions de personnes touchées par une maladie chronique.

Quatre personnes touchées par une maladie chronique sur 10 ne sont pas retournées voir leur médecin généraliste depuis la fin du confinement, selon un sondage de l’Institut B3TSI pour les organisateurs de la campagne (la Fédération Française des Diabétiques, Alliance du Cœur, Le Collectif National des personnes atteintes d’Obésité, La Fondation pour la recherche sur l’HTA et la Société Française de Santé Digitale). Alors que 69% des personnes interrogées ont annulé ou différé un rendez-vous avec leur généraliste ou un spécialiste, un contrôle ou un examen médical, une opération chirurgicale ou des soins paramédicaux, 29 % envisagent de reconsulter dans les quatre prochaines semaines mais 12 % des patients chroniques affirment que « non, je ne l’envisage pas encore ». Une affirmation qui inquiète le vice-président de la Fédération Française des Diabétiques, Jean-François Thébaut qui redoute une explosion des complications liées aux maladies chroniques, aux maladies cardio-métaboliques, à l’hypertension, à l’obésité et même au retard pris pour le dépistage des cancers. « Il s’agit d’une véritable bombe à retardement car la maladie chronique est sournoise et très insidieuse », souligne-t-il.

Pendant le confinement, 24 % des Français atteints de maladies chroniques ont consulté leur médecin généraliste et 28 % ont consulté leur spécialiste en téléconsultation, note le sondage qui met en avant que les principales raisons pour ne pas consulter sont d’éviter la propagation du virus pour 35 % d’entre eux et d’éviter la surcharge de travail de son médecin ou de son hôpital pour 36 %.
Parmi les patients atteints de maladies chroniques, 87 %  se sont déplacées chez leur pharmacien depuis le début du confinement, un chiffre qui monte même à 92 % pour les personnes touchées par l’hypertension artérielle. Les personnes s’étant rendues en pharmacies y sont allé majoritairement (73%) pour renouveler leurs médicaments. Parmi les 13% qui n’y sont pas allées, 6% avaient suffisamment de médicaments jusqu’à la fin du confinement, 4% ont pu profiter des services d’un tiers qui est allé chercher les médicaments, 3% ont bénéficié d’une livraison à domicile par la pharmacie et 1% a arrêté certains médicaments.
Un quart des sondés déclare qu’ils ont le sentiment que leur santé s’est dégradée depuis le début de l’épidémie.

Nat. B-S.

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