La pharmacie tient bon

« La plupart des indicateurs économiques sont au vert » a dévoilé Jean-Marc Aubert, président de IQVIA, lors de la deuxième édition des Amphis de l’officine organisée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), au vu des données sur les 12 derniers mois glissants à juin 2020 : +2,3% pour le CA total moyen d’une officine (1,80 M€) et +1% pour la marge moyenne (intégrant les honoraires et hors remises). Il ajoute que « la crise sanitaire Covid-19 est à l’origine d’une rupture de tendance qui semble ponctuelle avec un rattrapage dès la fin du confinement ». Ce que constate également Joël Lecoeur, président de CGP, dans ses statistiques sur la période du confinement et du premier semestre 2020. Au plus fort de la crise, en avril, le CA a plongé de 7,23% et dès le mois de mai, avec le déconfinement mais un jour ouvrable en moins, la reprise a commencé à se faire sentir (-3,65%) pour s’en sortir à moindre mal sur la période du 1^er mars au 31 mai (-0,98%). Exception faite des pharmacies de centre commercial (-8,13%).

L’activité des officines du 1^er janvier au 30 juin 2020 (vs 2019) repasse même au-dessus de la ligne de flottaison (+1,68%) grâce aux ventes des médicament chers de PFHT supérieur à 1600 € (+9,89%) et de produits à TVA 5,5% (+9,66%). La situation reste néanmoins critique pour les pharmacies de centre commercial (-3,27%), et les pharmacies parisiennes car avec la généralisation du télétravail, les flux de circulation sur la capitale sont fortement corrigés à la baisse. Mais, Joël Lecoeur l’affirme : « ça va tenir pour les officines en 2020 ! ».