Les pharmaciens prêts à vacciner

Selon un sondage de la FSPF réalisé auprès de plus de 4000 pharmaciens ces derniers jours, 84,6 % d’entre eux souhaitent être autorisés à vacciner contre la Covid-19. « Les 21 000 pharmacies françaises se tiennent à la disposition de l’Etat pour procéder au rappel du vaccin anti-Covid chez les personnes éligibles. Les pharmaciens d’officine sont également prêts à réaliser, sur avis médical, la première injection du vaccin anti-Covid. » indique la FSPF. Ils ont vacciné environ 3,7 millions de personnes en un mois contre la grippe.

« Mais pour le moment tout est fait pour écarter les pharmaciens, regrette Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Pourtant il est facile de nous inclure dans le processus. La consultation médicale préalable peut avantageusement être remplacée par un questionnaire médical simple qui permettra d’identifier les éventuelles contre-indications (signes de Covid depuis moins de 3 mois, allergies graves, prise d’anticoagulants…) et de renvoyer vers une consultation médicale si besoin. » Les plus de 15 millions de personnes vaccinées dans le monde attestent de la sécurité du vaccin.
« Nous constatons dans nos officines qu’une bonne partie de la population est impatiente de se faire vacciner », témoigne Philippe Besset, président de la FSPF. Pour que ce soit possible, il suffirait d’un texte complétant la liste des vaccins autorisés à être administrés par les pharmaciens en vertu du décret qui autorise déjà la vaccination contre la grippe. Près de 80% des pharmaciens ont participé à cette campagne vaccinale cet hiver.

Les étudiants se réjouissent dans un communiqué de la mise à disposition rapide de vaccins et de l’implication à tous les niveaux des pharmaciens. Ils sont disposés à se mobiliser eux aussi pour participer activement à la campagne de vaccination. L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) souhaite que « l’intégralité des pharmaciens et les étudiants en pharmacie formés puissent vacciner en complémentarité de tous les acteurs du monde de la santé. En coopération avec ces derniers et selon le choix du patient, cette vaccination doit pouvoir se dérouler partout où le besoin l’exige : dans les officines, dans des établissements de soins, dans des laboratoires de biologie médicale, dans des centres de vaccination, voire à domicile pour les patients en incapacité de se déplacer. »