Prélèvement nasal autorisé chez les enfants

Tests antigéniques Covid-19

La HAS estime que l’utilisation des tests antigéniques sur prélèvement nasal comme outil de dépistage de la Covid-19 peut être étendue aux enfants de moins de 15 ans.

Publié le 28 avril 2021

Prélèvement nasal autorisé chez les enfants

« Les tests antigéniques sur prélèvement nasal ont l’avantage d’allier rapidité de résultat et possible utilisation de manière répétée chez un plus large public » affirme la HAS (Haute Autorité de Santé) dans son avis du 26 avril.

Mi-mars, la HAS, avait publié une première analyse scientifique de ces tests autorisant leur utilisation chez les plus de 15 ans.
Elle complète aujourd’hui ses travaux et conclut que ces tests, réalisables en tests de diagnostic rapide (TDR), tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ou autotests, peuvent également être un outil diagnostique chez les moins de 15 ans et « apparaissent pertinents pour briser des chaines de contamination, notamment en milieu scolaire » précise-t-elle.

 

Quelles performances cliniques ?

La HAS a réalisé une méta-analyse portant sur les performances cliniques de ces tests. La spécificité est très bonne, de l’ordre de 99% ou 100%. En revanche, il existe une forte hétérogénéité sur les performances de sensibilité : « chez les patients symptomatiques elle est estimée à 81%, ce qui est conforme aux exigences de la HAS, et chez les asymptomatiques elle varie entre 50 et 58%, des performances acceptables dans le cadre de dépistages itératifs ciblés » détaille la HAS. Chez les enfants, « les données de performance des tests antigéniques nasaux sont limitées, en particulier pour les cas asymptomatiques. Toutefois, les quelques études cliniques sont rassurantes quant à leurs performances dans cette population pédiatrique et permettent de supprimer la limite d’âge précédemment posée » conclut-elle.

 

Généraliser l’utilisation d’autotests dans les écoles

La HAS recommande donc « la mise en place de dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux au sein des écoles maternelles et primaires, des collèges, des lycées et des universités, à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves ». A cette fin, la HAS préconise la mise à disposition gratuite d’autotests dans ces structures afin « d’éviter les iniquités d’accès renforçant ainsi l’acceptabilité et donc l’efficacité d’un tel dépistage » précise-t-elle. Elle estime que ces tests doivent être réalisés au moins une fois par semaine, soit en autonomie pour les étudiants, lycéens et collégiens, soit effectué par les parents ou le personnel formé pour les enfants plus jeunes. De tels dépistages « pourraient aussi avoir lieu dans les structures accueillant des enfants lors de la période estivale (colonies de vacances, centres de loisirs…) » ajoute la HAS. « Un résultat positif doit être confirmé par un test RT-PCR, notamment pour identifier le variant en cause. Un résultat négatif n’exclut pas quant à lui que la personne testée soit porteuse du virus » rappelle-t-elle.

 

Les tests antigéniques sur prélèvement salivaire non recommandés

Dans un second avis mis en ligne le 26 avril portant sur les tests de détection antigéniques du SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire, la HAS considère que « les données disponibles, très hétérogènes, ne permettent pas à ce stade de montrer que ces tests présentent une efficacité suffisante pour pouvoir être recommandés ».

N. B-S.

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