Vaccination anti-méningocoques B pour les bébés

Haute Autorité de santé

La HAS recommande de vacciner tous les nourrissons, contre les méningocoques B avec le vaccin Bexsero, seul disponible dans cette indication.

Publié le 20 juillet 2021

Vaccination anti-méningocoques B pour les bébés

Jusqu’à présent la vaccination contre le méningocoque B était réservée à des situations épidémiques spécifiques ou à des populations à risque. Les nourrissons constituent la classe d’âge la plus vulnérable à ces infections invasives à méningocoques B qui peuvent être prévenues en utilisant Bexsero selon le schéma de l’AMM.
Bexsero (GlaxoSmithKline) est actuellement le seul vaccin disponible pour l’immunisation active des enfants âgés de 2 mois et plus contre les infections invasives à méningocoques B, le second vaccin disponible (Trumenba) disposant d’une AMM à partir de l’âge de 10 ans. Le schéma vaccinal des nourrissons, initialement prévu en 3 doses plus un rappel, a été simplifié en juillet 2018 et ramené à 2 doses plus un rappel, à intervalle variable selon l’âge.

 

La HAS a revu sa position en s’appuyant sur « la situation épidémiologique stable avant 2020 mais incertaine dans l’avenir » ; l’efficacité du vaccin « prouvée en vie réelle », malgré « l’absence d’impact démontré sur le portage » ; et le soutien des pédiatres et médecins généralistes.
Cette recommandation de vaccination généralisée vise à favoriser une possible protection individuelle de tous les nourrissons qui persisterait, selon les données disponibles, jusqu’à l’âge de 4 ans. Elle permet également de lever la barrière financière, qui est l’une des sources d’inégalités d’accès à ce vaccin. La HAS note « le coût élevé de cette vaccination au regard des bénéfices collectifs attendus » et donc, « à une forte diminution du prix du vaccin ».

 

De plus, l’avis rappelle que la vaccination des nourrissons n’empêche pas une chimioprophylaxie antibiotique pour les sujets contacts de cas sporadiques d’infections invasives à méningocoques B, qui reste le moyen le plus efficace de prévention de cas secondaires.
Les recommandations préexistantes sont maintenues, notamment concernant la vaccination des personnes à risque de contracter l’infection et pour les populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques.

 

J. S.